AVC: Les pacemakers peuvent détecter le risque
Les résultats de l'étude publiée dans The New England Journal of Médicine, montrent que de nombreux patients sans antécédent de fibrillation auriculaire mais possédant depuis peu un pacemaker, présentent une irrégularité du rythme cardiaque et sont à risque d'AVC.
Un quart des AVC sont de cause inconnue, et la fibrillation auriculaire subclinique peut être un facteur étiologique commun. Les pacemakers peuvent détecter des épisodes subcliniques de rythme auriculaire rapide, qui sont en corrélation avec la fibrillation auriculaire électrocardiographique documentée. Les chercheurs ont évalué si les épisodes subcliniques du rythme auriculaire rapide détecté par les dispositifs implantés ont été associés à un risque accru d'accident vasculaire cérébral ischémique chez les patients qui n'ont pas d'autres signes de fibrillation auriculaire.
L'étude a inclue 2580 patients, âgés de 65 ans ou plus hypertendus et ne présentent aucun antécédent de fibrillation auriculaire, chez qui des pacemakers avaient été récemment implantés. Les patients ont été suivis pendant 3 mois afin de détecter les épisodes subcliniques du rythme auriculaire rapide (> 190 battements par minute pendant plus de 6 minutes).
En 3 mois, les épisodes subcliniques du rythme auriculaire rapide ont été détectés par les pacemakers chez (10,1%) des patients. Ces episodes ont été associés à un risque accru de fibrillation auriculaire clinique (HR, 5,56; IC 95%, 3,78 à 8,17) et d'accident vasculaire cérébral ischémique ou d'embolie (HR : 2.49; IC : 95% de 1,28 à 4,85). Les patients atteints d'arythmies cardiaques survenant dans les trois premiers mois suivants la pose de leur pacemakers ont donc deux fois plus de risques de subir un AVC ou une embolie pulmonaire.
Cette découverte permet, une fois l'irrégularité du pouls détectée, de prévenir l'AVC ischémique ou d'embolie systémique chez ces patients atteints d'arythmies auriculaires.
Sources :
The New England Journal of Medicine
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