La Kisspeptine : la clé de l'infertilité ?
Des travaux des chercheurs de l'Inserm ont permis de trouver un moyen de combattre efficacement l'action néfaste de la prolactine sur la fertilité, il serait possible de permettre à certaines femmes stériles de produire à nouveau des ovules.
Les hyperprolactinémies sont une cause majeure d'anovulation, et sont responsables de troubles des règles et d'infertilité. En étudiant de près les mécanismes à l'origine de cette pathologie, l'Unité Inserm 693 ont découvert l'existence d'une perturbation au niveau de la sécrétion d'une hormone, connue sous le nom de GnRH, et jouant un rôle clé dans la reproduction et la fertilité.
Les chercheurs ont mis en évidence un effet indirect de la prolactine sur la GnRH. Ils ont démontré, en utilisant un modèle de souris de la maladie, que la prolactine inhibe en fait la sécrétion de neurones situés en amont des neurones à GnRH et essentiels à leur fonctionnement. Ces neurones, sécrètent un neuro-hormone appelée kisspeptine. Sans cette protéine, l'organisme est incapable de produire de la GnRH et donc, d'ovuler.
Les chercheurs de l'Inserm concluts qu'il serait possible de rétablir la production d'ovules chez les femmes présentant des taux élevés de prolactine dans l'organisme, en leur injectant des doses définies de kisspeptine
Il s'agit là à la fois d'une découverte physiopathologique expliquant pour la première fois le lien entre l'infertilité et l'hyperprolactinémie et d'autre part une avancée importante dans la lutte contre l'infertilité.
Sources :
Inserm
partager