Aucune douleur chez les nouveau-nés
Une étude de l'Inserm, a révélé que l'ocytocine, l'hormone impliquée dans le déclenchement de l'accouchement entraine un effet antalgique important chez le nourrisson au moment de la naissance. Cet effet permet au nouveau né de résister aux douleurs relatives à cet événement et plus particulièrement la pression exercée lors du passage par voie basse. Cet effet anesthésiant se prolonge quelques heures après l'accouchement pour ensuite disparaitre rapidement.
L'équipe de l'Inserm a été interpellée par une étude de 2008 qui a révélé que les bébés nés par voie basse sont beaucoup plus résistants à la douleur que ceux nés par césarienne. La libération massive d'ocytocine chez la mère lors de l'accouchement stimule les contractions de l'utérus et accélère le travail. Les chercheurs se sont donc intéressés à cette hormone. Ces derniers ont testé ses effets éventuels sur la douleur en bloquant les récepteurs à ocytocine présents à la surface des neurones chez des rats au moment de leur naissance. Cela se fait aisément grâce à un médicament qui présente ce mode d'action et est utilisé en cas de menace d'accouchement prématuré chez la mère.
Les chercheurs ont constaté que ces rats étaient beaucoup plus sensibles à la douleur que leurs homologues non traités. Ce même médicament utilisé deux jours après la naissance n'avait en revanche plus aucun effet sur la douleur. Ces expériences ont prouvé que l'ocytocine présentait des propriétés antalgiques qui réduisaient la sensibilité des nourrissons lors de l'accouchement et quelques heures après. Toutefois, cet effet disparait deux jours après la naissance.
« Une chose est sûre, l'accouchement par voie basse déclenche un mécanisme qui permet d'activer des voies antalgiques et ce mécanisme est moins actif en cas de césarienne programmée par confort, en l'absence de contractions déclenchées par la libération d'ocytocine" conclut Yehezkel Ben Ari
Sources :
INSERM
partager